mercredi 23 mars 2011

Affrontements à Alger : Une fillette de 7 mois asphyxiée par les gaz lacrymogènes et des dizaines de blessés

ImprimerPDF Envoyer à un ami Flux RSS Partager Une fillette de 7 mois est morte mercredi après midi, asphyxiée par les gaz lacrymogènes au niveau de la cité B21 à Climat de France, dans la commune de Oued Koriche, qui connait depuis la matinée de violentes émeutes, entre les habitants du quartier et la police, avons nous appris d'une source proche de l'APC de Oued Koriche.

Selon une source policiére contactée par El Watan, au moins 50 policiers ont été blessés depuis les premières heures de la matinée de mercredi. D'autre part, au moins 3 arrestations ont été enregistrées parmi les jeunes émeutiers qui protestent contre les opérations de démolition des constructions illicites érigées au coeur de leur cité.

Autour de 15 H 00, les affrontements ont gagné un autre secteur de la cité "Climat de France", a appris elwatan.com de la part d'un habitant de cette cité populaire située à Oued Koreich. Selon ce témoin oculaire, au moins dix habitants ont été blessés par des balles en caoutchouc tirés par les policiers anti-émeutes au niveau de la zone dite "B21". Les forces de l'ordre ont enregistré une vingtaine de blessés dans leur rang, indique une source proche de l'APC d'Oued Koreich.

En effet, selon notre interlocuteur, plusieurs policiers ont été blessés dans les affrontements qui les ont opposés aux jeunes de "Climat de France". "Des familles balançaient des pierres et des objets métalliques sur les forces de l'ordre des balcons et des terrasses", indique notre interlocuteur.

Vers 14 H 30, les deux bulldozers et les dizaines de camions mobilisés par la wilaya d'Alger continuent de progresser, sous escorte policière, vers les secteurs des "200 colonnes" et "Bâtiment carré" pour procèder à la démolition de plusieurs dizaines d'habitations illicites.

Pour rappel, de violents affrontements ont opposé, mercredi, depuis 6 H du matin des dizaines de jeunes habitants de la cité "Climat de France" aux forces de l'ordre dans la commune populaire d'Oued Kreich. Selon des témoins oculaires contactés mercredi matin par elwatan.com, il y aurait déjà une quarantaine de blessés et au moins cinq véhicules ont été incendiés dont un camion de la Police attaqué par des jeunes en furie.

A coup de bombes lacrymogènes, les policiers anti-émeutes tentent depuis ce matin de disperser les jeunes émeutiers de la cité "Climat de France" qui ont empêché le déroulement d'une opération d'éradication de bidonvilles érigés au centre de cette cité populaire laquelle abrite pas moins de 5000 habitants, a appris mercredi elwatan.com.

Il faut savoir que ces affrontements ont commencé lorsque les autorités locales de la wilaya d'Alger ont tenté de détruire une quarantaine d'habitations illégales construites récemment par des jeunes de la cité en quête d'un logement. Trois zones de la cité "Climat de France" sont, en fait, visées par ces opérations menées par des bulldozers et quadrillées par un dispositif sécuritaire impressionnant.

La première zone visée mercredi par les autorités s'appelle "B21" et abrite de nombreuses constructions en tôle installées il y a de cela quelques mois par des habitants qui ont fui l'exiguïté des appartements de leurs immeubles datant de l'époque coloniale.

Opposés à ces opérations d'éradication et réclamant depuis fort longtemps des logements sociaux, les jeunes de "Climat de France" sont entrés, des lors, en confrontation avec les éléments des forces de sécurité présents sur les lieux. Et ces affrontements n'ont pas cessé de gagner en violence et en intensité.

Une quarantaine de blessés est signalée et cinq véhicules ont été incendiés. Selon des témoins oculaires, un camion de la Police a été saccagé par les jeunes en colère. Ces derniers n'hésitent pas à "bombarder" les policiers avec des pierres et des barres de fer.

Signalons enfin que la cité "Climat de France" compte près de 200 constructions illicites. Les habitants de cette cité délabrée demandent depuis longtemps des logements sociaux. Mais les opérations de distribution de logements sociaux sont bloquées pour l'heure dans la commune d'Oued Koreich, précise à

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