mercredi 7 septembre 2011

Élection 2009 vue par l'ambassadeur Americain

Sans surprise, le président

algérien Abdelaziz

Bouteflika a été réélu pour un

troisième mandat le 9 avril

dans une élection soigneusement

chorégraphiée et largement

contrôlée»
, indique un

câble de l’ambassade étatsunienne

daté du 13 avril, publié

par WikiLeaks. L’élection présidentielle

de 2009 a été suivie

avec intérêt par la représentation

diplomatique américaine à

Alger.
«Selon les observations

informelles de l’ambassade,

la majorité des stations de

bureaux de vote étaient vides à

travers la capitale. Les estimations

de participation se situent

entre 25 et 30% de votants.»



Selon le câble, «le rapport de

Zerhouni est exagéré».
«La

télévision d’Etat (ENTV) et les

journaux du régime, comme El

Moudjahid, ont présenté des

images de foules d’électeurs

faisant la queue devant les bureaux

de vote d’Alger. Certains

de nos employés locaux ont signalé

que les foules d’électeurs

apparaissant dans les médias

d’Etat portent des habits d’hiver,

alors que le 9 avril, il

faisait généralement beau et

ensoleillé. Ce qui suppose que

les responsables ont utilisé des

images d’archives antérieures

aux élections»
, font remarquer

les observateurs travaillant

pour le compte de l’ambassade

américaine. Plus loin, la note

indique qu
’«une employée de

l’ambassade a communiqué

par téléphone avec un agent

d’un bureau de vote. Ce dernier

a affirmé avoir reçu une

instruction du ministère de

l’Intérieur pour gonfler les

chiffres des bulletins de vote

déposés au cours de la journée

». La note de l’ambassade

rapp
orte les accusations du

RCD qui avait dénoncé
«le

transport en autobus des électeurs

loyalistes, et ce, par le

ministère de l’Intérieur»
. Saïd

Sadi avait de son côté indiqué

à l’ambassade, le 11 avril, que



«le résultat de l’élection était

brejnévien»
. Le représentant

de l’ONU lors des élections,

Abdool Rahman, avait déclaré

que «sa mission était entravée

par le gouvernement algérien».

Ce dernier s’est plaint à Tizi

Ouzou lorsque son
«équipe

onusienne eut été forcée d’assister

à une mise en scène d’une

réunion de la société civile et à

écouter les déclarations sur

l’équité de l’élection»
. Abdool

Rahman a déclaré que «
son

staff n’a pas voulu commenter

les élections publiquement».



B. M.

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