La langue berbère
est l'une des plus anciennes langues de l'humanité. Elle est, actuellement,
parlée par les autochtones de 'Afrique du Nord. M. Henn thole, diplômé de
l’institut d’Ethnologie et de l’Ecole d'Anthropologie de l'université de
Paris, écrit dans Son livre Les Touaregs du Hoqgar:
Malgré
les invasions puniques, romaines, vandales, byzantines (ajoutons arabes), la langue libyenne ne semble
pas avoir été altérée par las influences étrangères et n'a fait
que retenir de chacune quelques termes qu'elle a adoptés. Dans Sa forme
moderne. c'est-à-dire berbère. elle est encore parlée dans les oasis égyptiennes
de Siouah et d’Augilia. à Sokna dans le Djebel Nefouza, à Djerba, dans l’Aurès,
en Petite Kabylie, aux environs de Lalla Marnia. dans de nombreuses
tribus au Maroc, en particulier chez les Chleuhs, dans certaines
villes sahariennes comme Ghadamès. Glot, Ouargla, au MZab, dans quelques oasis
de la Saoura et, enfin, chez les Touaregs.
Les
habitants de toutes ces contrées citées par M Henri Lhote, sont les descendants
de ce peuple berbère qui, dès l'époque de la formation des premières sociétés
humaines, occupa la partie du Nord de l'Afrique qui s'étend de la Mer Rouge aux
îles Atlantiques et du Niger à la Méditerranée.
De
récentes découvertes anthropologiques nous permettent maintenant de mieux
expliquer l'origine et la provenance du peuple berbère. A la lumière de ces
découvertes, il semble que ce peuple pourrait être considéré comme la souche
d'où se seraient détachés les rameaux humains qui forment, actuellement, les
diverses races blanches du Globe. Des anthropologistes éminents s'accordent, en
effet, pour placer le berceau de humanité an Afrique. C'est ce qui ressort des
travaux, notamment du Professeur Leakey au Kenya et au Tanganyika
M. Eugène Guernier, Professeur à
l'institut d'Etude Politiques de l'université de Paris rapporte dans son
livre L'apport de l'Afrique à la pensée humaine les
renseignements, qu'il a recueillis du Professeur Leakey lui-même, sur les
conditions dans lesquelles il fit la découverte qui l'amena à considérer que
l'Afrique a été le continent de l'apparition des premiers hommes. C'est, écrit-il, dans l'île Kusimu, prés de la rive
orientale du lac Victoria, non loin de la ville de Kisamu, au bord d’une
fracture de mille mètres de hauteur, que le Professeur Leakey a découvert
la mâchoire inférieure d'un
hominien, remontant à vingt millions d'années. L 'être reconstitué, en
fonction de cette mâchoire, a reçu le nom de Proconsul Africanus. Ce fossile
représenterait le passage le plus typique d'un être non hominien à l'homme.
Par ailleurs, Rober et Marianne Cornevin
écrivent dans leur Histoire de l’Afrique: ….que les plus récentes et
spectaculaires découvertes de fossiles humains aient eu lieu en Afrique, n'a
donc rien d'étonnant. L'Afrique représente vraiment, dans l'histoire de
l’humanité, l'ancien continent par excellence, celui où ont vécu et lentement
évolué les plus lointains ancêtres de l'homme. Toujours dans le même livre ils déclarent : Si
l'intérêt de l'étude du Pleistocéne africain dépasse de beaucoup le cadre du
continent lui-même, la période appelée Holocêne, qui débute autour de dix mille
ans avant Jésus-Christ, présente également une valeur universelle du fait
qu'elle aboutit au développement d’une civilisation raffinée dans la région
géographiquement privilégiée de la vallée du NiL.
L'Histoire Egyptienne,
en continuité directe avec la préhistoire, débute aux environs de 3200.
Cette date marque aussi le commencement de l'histoire du monde. Poursuivant leur
étude de l'évolution humaine, Robert et Marianne Cornevin ajoutent: C'est seulement à la fin du troisième Pluvial Gamblien
qu'apparaît de façon certaine l'homo sapiens ou néanthropien, dernier maillon
de la longue chaîne qui a conduit des australopithécidès aux néanderthaliens,
en passant par les pithécan-thropidés.
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Il faut souligner le trait que l'Afrique est le seul
continent où tous les fossiles, correspondant aux divers stades d'évolution de
l'humanité, ont été découverts et où la doctrine transformiste de
Darwin, demeurée très longtemps très théorique pour l'espèce humaine, a
pu être démontrée "sur pièces". Elle occupe donc une situation privilégiée dans
la connaissance des premiers âges du monde, Partant de ces données, il est
permis de penser que la diversité raciale s'est produite au cours des siècles de
la période Glaciaire. Au cours de leurs migrations à travers le monde, certains
groupements humains, influencés par les conditions climatiques, par les modes de
nutrition et d'activité, par l'angle de rayonnement solaire, se sont
différenciés en race noire au coeur de l'Afrique, en race rouge dans les
Amériques, en race jaune
en Extrême-Orient et en race blanche dans l'hémisphère australe et en
Afrique du Nord, régions assez tempérées pour ne pas avoir influencé la
pigmentation de la peau. Les rameaux de race blanche de ces contrées semblent
être à l'origine des diverses lignées blanches du Globe. Ceux de
l'Hémisphère australe se seraient dispersés dans les contrées de
l'Océan Indien et de l'Australie, alors que ceux du Nord de l'Afrique se
seraient dirigés, les uns vers le Nord-Est jusqu'au Népal, les autres au
Nord-Ouest jusqu'aux pays scandinaves. Au cours des millénaires, des brassages
se seraient produits entre ces tronçons primaires les métissages entre Noirs et
Blancs auraient produit la famille sémitique. Le rameau du Nord-Est,
Indo-Iranien, par métissage avec la race jaune, aurait été à l'origine de la
famille mongolique.
Il est donc possible d'affirmer que
l'Afrique fut non seulement le centre de l'apparition de l'homme, mais aussi son
centre d'évolution et de dispersion. Citons à ce sujet une communication que le
Professeur Sud-Africain C.Van Riet Lowe, directeur de l'Archeological Survey
à ('Université du
Witwatersrand à Johannesburg, a
adressée, le 3 juillet 1950, à "l'Association Sud-Africaine pour l'Avancement
des Sciences", tenant ce jour-là séance à Salisbury, Rhodésie du Sud M. Van Riet
Lowe s'exprime en ces termes :
Comme préhistorien, je vois l'homme se
développant lentement depuis son origine, un climat uniforme recouvrant
l'Afrique, jusqu'à ce que, après un
grand nombre de millénaires et beaucoup de vicissitudes, il gagne l'Europe du
Nord, l'Asie à l'Est et le Cap au Sud, voici plus d'un million d'années. (..)
Pendant des centaines de milliers d'années qui s'écoulaient entre l'apparition
de l'homme en Afrique et son occupation d'une partie de l'Europe du Nord et de
l'Asie de l'Est, l'Afrique se maintint comme le plus grand et le plus important
théâtre sur lequel se jouait le drame de l'évolution humaine. J'avance cette
prétention sans hésitation.
Précisons que cette communication du Professeur C, Van
Riet Lawe a été rapportée par M. Eugêne Guernier dans son livre L'apport de
l’Afrique à la pensée humaine, qui affirme lui-même dans ce même livre:
Les doutes ne sont plus permis. L
'Afrique, en l'état actuel de la science, peut être considérée, non seulement
comme le berceau de l'homme et de sa conscience, mais encore comme l'atelier
où » l'homo Faber» a fait les premiers outils dont il a diffusé l'usage à
travers l'Europe et l'Eurasie, C'est aussi en Afrique que devaient naître plus
tard "l'homo artifex" et "l'homo sapiens'.
Ces affirmations de
savants anthropologistes, dont on ne peut nier l'autorité en ce domaine, nous
permettent de déduire, en toute logique, que les premières formations sociales
se sont constituées au Nord de l'Afrique, ainsi que les premiers moyens
d'expression.
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M. Eugène
Guernier, toujours dans son livre L'apport de l'Afrique à la pensée humaine,
parlant de cette expression de la pensée, écrit :
Peut
étre l'Africain, ayant vécu pendant des millénaires dans la béatitude d'une
conscience naissant au cœur d'une société encore dans l'enfance de son
grégarisme, s'est-il contenté de formes d'expression plus archaïques, mais schématiques jusqu'au jour, beaucoup
plus près de nous, où il utilisera, comme parfois en Afrique du Sud, des signes
vocatifs, tandis que, plus tard, l'Egyptien usera de signes idéographiques comme
les hiéroglyphes et que le Berbère inventera, lui aussi un certain nombre de signes vocatifs dits
"Tifinar".
Il
apparaît donc, en s'appuyant sur toutes ces données, scientifiquement établies,
que. le groupement humain, établi en priorité au Nord de l'Afrique, est bien le
tronc, Si l'on peut s'exprimer ainsi, de la généalogie humaine, d'où se seraient
détachées les lignées blanches de l'Europe et de l'Asie.
LA PREMIERE LANGUE: LE BERBERE ?
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La langue de ce groupement de base, parlée depuis les
premiers balbutiements de ces peuples primitifs et grégaires, encore en usage
actuellement chez les habitants des oasis égyptiennes et sahariennes, chez les
Kabyles de l'Algérie, chez les montagnards du Maroc et chez les insulaires des
îles Canaries, est la langue berbère. Il est indéniable que les plus anciens
documents d'expression du langage, retrouvés dans le Nord de l'Afrique, qu'ils
soient idéographiques comme les hiéroglyphes, ou consonantiques comme les
« Tifinar », expriment des mots berbères. Citons en exemple certains
hiéroglyphes, exprimant des mots berbères. compris de nos jours:
Ce
mot signifie boire : il se prononce «swi», du verbe berbère «swa » de
même signification.
Ce mot signifie femme et se prononce "ta
metouTe", mot berbêre actuel pour désigner la femme. <extraits de la Grammaire élémentaire de Moyenne
Egypte, par le Dr
A. Du Buck>.
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LA PREMIERE ECRITURE: LE
TIFINAR?
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De
même, les tifinar expriment des mots berbères. M. Henri Lhote, dans son livre
Les Touaregs du Hoggar, pariant des inscriptions de ti-finar, s'exprime
en ces termes: Les plus anciennes comprennent des signes qui ne sont plus en
usage et sont incompréhensibles pour les Touaregs. Elles commencent
ordinairement par trois ou quatre points en ligne, suivis d'un rond, lequel est
suivi de trois traits parallèles tracés longitudinalement par rapport au sens de
l'inscription :
Elles Nont localisées au "Tassili;
au Ahaggar. dans l’Adrar des Iforas...
Il poursuit un peu plus loin : Les inscriptions d'époque moyenne ou
intermédiaires comprennent des signes initiaux qui sont ordinairement un trait
suivi de trois points en triangle:
et dont la
signification est encore comprise des Touaregs. Ils veulent dire: "nek" ou
'ouannek’; c'est-dire ‘ moi’…, il ajoute un peu plus loin: Les plus récentes inscriptions sont matérialisées par le
début: ; forme évoluée de:
et qui a la même signification, suivi ordinairement d’un
nom propre et de caractères:
"tenet"' = ayant dit, la dis - et exprimant
ultérieurement une pensée ou un vœu. Il
paraît donc hors de doute que les ‘tifinar’ sont bien un des moyens
d'expression de la langue berbère et qu'ils doivent être vraisemblablement les
premiers caractères humains exprimant par écrit la pensée de l'homme.
Ces caractères très rudimentaires, sont tellement élémentaires et archaïques
qu'ils ne peuvent dériver d'aucune autre forme d'écriture. Ils sont représentés
par des signes géométriques :
qui ne rappellent aucun alphabet connu.
Ils accompagnent bien souvent les gravures rupestres des temps les plus reculés.
Ils se retrouvent, de nos jours, dans les poteries berbères et dans les
tatouages. (Soulignons que le tatouage est une pratique spécifiquement berbère).
Ces ti-finar, formés au cours des premiers âges de l'humanité consciente, datent
certainement des mêmes époques que celles de la formation des hiéroglyphes que
nous pouvons considérer comme les moyens d'expression pictographiques et
idéographiques antérieurs à tous les autres.
Les plus anciens hiéroglyphes semblent
remonter à quatre mille ans avant l'ère chrétienne, alors que l'écriture
chinoise n'apparaît que vers trois mille ans avant Jésus-Christ et que les
écritures pictographiques des Amériques (Mayas et Aztèques) datent du VIII
siècle avant Jésus-Christ.
Les ti-finar apparaissent, associés aux
hiéroglyphes dans des inscriptions de monuments et de statues
égyptiennes les plus anciennes. Le plus suggestif à ce sujet est un groupe
statuaire en schiste, découvert à Gizeh, actuellement au Musée du Caire,
présentant le Mycerinus (IV eme
dynastie) entre la déesse Hathor et la
personnification du 17 eme nome de Haute Egypte (photo Oropeza) parue dans
l'Histoire de l'Egypte ancienne par Jacques Pirenne.
Le texte gravé à la partie inférieure de
cette statuette est constitué de signes hiéroglyphiques et de caractères,
ressemblant aux ti-linar :
Il est donc permis
de penser que ces premiers signes géométriques que sont les ti-finar ont servi
de prototypes dans la formation ultérieure des alphabets qui se sont succédés
(Egéens, Akkadien, Summérien, Phéniciens, Grec).
M. Marcel Cohen, Directeur d'Etudes à
l'école des Hautes Etudes, dans son livre L'écriture, parlant de
l'écriture idéographique et syllabique en Mésopotamie, écrit: Il n'est pas
sûr que cette écriture soit née sur place ; elle a pu être apportée
d'ailleurs, soit dans une migration, soit par emprunt à une civilisation encore
antérieure et externe à la Mésopotamie. Cet apport extérieur ne pouvait être
que berbère, car il ajoute un peu plus loin: On
a retrouvé à Syblos plusieurs stèles et
plaques de métal avec des inscriptions on caractères hiéroglyphiques rangés
on lignes horizontales d'après les données archéologiques, elles pourraient
remonter au moins au deuxième millénaire avant Jésus-Christ.
Le même auteur, dans le même livre, parlant de l'écriture
hiéroglyphique et syllabique du bassin oriental de la Méditerranée et régions
voisines, écrit: Dans le bassin oriental de la Méditerranée se sont
développés des centres de civilisation restreinte. sensiblement contemporaine
des centres égyptiens et mésopotamiens et au moins aussi avancés. La navigation
et le commerce maritime ont dû y développer tôt les besoins d'écriture pour les
messages, comptes et contrats.
LE PREMIER ALPHABET:LE
TIFINAR? |
Le
centre le plus ancien est celui de Crête où a régné le roi-prêtre Minos (d'où la
dénomination "minoens"). Les
villes datent d'avant -3000 d'après les données archéologiques. On y a
retrouvé, gravés sur des blocs de pierre ou des vases en pierre, des sceaux, des
écrits hiéroglyphiques qu'on date en deux stocks) l'un environ de -2900
à 2000, l'autre de -2000 à 1600. Parlant ensuite de l'alphabet consonantique des
Sémites occidentaux, il déclare: Il
est vraisemblable que l'origine du tracé des alphabets linéaires est
pictographique ; des arguments sont donnés ci-après : pour le système, il
apparaît partout alphabétique, c'est-à-dire que les caractères sont des lettres,
représentant des sons simples et, par conséquence immédiate, étant en plus petit
nombre (22 en phénicien) que les caractères égéens. Le stade phonographique
intégral paraît avoir été réalisé sans passage par le stade idéographique ni par
le stade syllabique du type décrit sous F (11 s'agit des écritures minoennes de
Crête). Il faut indiquer que cette invention remarquable ne s'est produite qu'à
une époque relativement tardive, où, du moins d'une manière générale, une
progression intellectuelle notable s’était réalisée.
Elle se
situe dans une région où l'on ne pouvait pas ignorer les éléments
phonographiques des écritures incommodes égyptiennes et
mésopotamienne et l'usage plus
étendu de ces éléments dans les écritures égéennes.
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A L'ORIGINE DU PIIENICIEN ET DU GREC : LE
TIFINAR?
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Cette innovation, qui a conduit à la formation des
alphabets phénicien et grec, est tout simplement une évolution du prototype que
sont les ti-finar. On ne peut s'empêcher, en examinant attentivement les lettres
de ces deux alphabets, de constater qu'aussi bien les lettres phéniciennes
que les lettres grecques ne sont que la
transformation linéaire des ti-finar. Ces derniers, ainsi que les hiéroglyphes,
s'ils formaient une écriture claire et détachée sur les monuments et
inscriptions, donnaient dans l'usage courant une écriture compliquée de signes
enchevêtrés les uns dans les autres au point de rendre le texte illisible. Cette
écriture, dénommée démotique, fit place, dès le premier millénaire, dans les
écrits sur papyrus, à une écriture en caractère grecs, permettant une lecture
plus aisée.
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LA PIERRE DE ROSETTE
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Il n'est pas rare
de rencontrer des inscriptions, portant les trois genres d'écriture. Ainsi,
cette inscription faite sur la fameuse « Pierre de Rosette » dont parle Adolphe Erman, Professeur a
l’université de Berlin, dans son livre L’Egypte
des Pharaons: Cette pierre, écrit-il,
porte une triple inscription en haut figurent quatorze lignes d'hiéroglyphes
(et ti-finar), au milieu trente-deux lignes de signes curieux et en bas
cinquante quatre lignes en langue grecque. Cette inscription grecque permet de
reconnaître de quoi il s'agissait. En l'an 196 avant j-C, les prêtres de
toute l'Egypte avaient tenu un concile a Memphis et avaient délibéré au sujet
des honneurs que l'on devait porter au jeune roi Ptolémée Epiphane, en
récompense de tout le bien qu’il avait fait au peuple aux temples, au clergé. On
élèverait dans chaque temple une statue du roi à côté de laquelle serait placée
une table, rapportant cette décision au clergé. Cette tablette, d'ailleurs,
porterait le décret sous trois formes : la première en hiéroglyphes, comme
il se
devait pour les temples, une autre en langue vulgaire, appelée démotique, et la
troisième dans la langue de la cour le grec.
ROSETTE
Rosette Rachid
en arabe. Ville de Basse Egypte sur la branche occidentale du Nil. Elle fur fondée par les Arabes vers
870, prés de l’emplacement de l’ancienne Boblbitine.
Fragment de stète en basalte noir découvert
An 1799 pendant l’occupation française par le commandant d'artillerie Boussard, actuellement au Brtish
Museum. Il est couvert de trois inscriptions :
la première en caractères hiéroglyphiques, la seconde on caractères
démotiques et la troisième en grec et datée de 193 av J-C. L’inscription hiéroglyphlque est tronquée.
les deux autres
sont a peu prés
intactes ; les trois ne sont que
le texte, on trois écritures et en deux langues, d’un unique décret rendu par les pretres
égyptiens en l'honneur de Ptolemée
Epiphane. C'est grâce à la Pierre de Rosette que tes hiéroglyphes purent être
déchiffres par Champollion (1831).
L'inscription de Rosette a été publiée par Chabas (1867)
pour ta partie hiéroglyphique, et pour la partie demotique par Bruysch et par Révilloit. (Dictionnake
laroussel
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Cette évolution de l'écriture, depuis les
hiéroglyphes, les ti-finar,
jusqu'aux alphabets phénicien et grec, nous permet de constater que
l'écriture berbère est une écriture antérieure aux autres. M. Eugêne
Guernier, toujours dans son livre L'apport de l'Afrique à la pensée humaine,
écrit: Nous nous trouvons en présence d'une telle continuité
dans l'art dans l'espace et dans le temps, qu'on est on droit de se demander
Si l'humanité ne possède pas là tous les éléments écrits,
gravés, peints sur et dans la pierre d'une ou plusieurs civilisations
artistiques, dont les effets se lisent dans l'art égyptien de l'Ancien Empire
qui lui-même a évolué vers celui du
Moyen et du Nouvel Empire, on donnant naissance à l’art grec, comme aussi dans
l'art préhistorique des cavernes libyennes, espagnoles et françaises, dont on
retrouve des traits dans notre propre Renaissance.
|
L'ORIGINE DU
PEUPLE BERBERE ET DE SA LANGUE
DES RACINES BERBERES DANS LE GREC, LE LATIN ET LES LANGUES
SEMITIQUES
|
Tous ces documents, dont l'authenticité
est vérifiée, nous incitent à penser que la langue berbère, par son antériorité,
est une l angue mère. Ceci est confirmé par la présence simultanée de
nombreux vocables de base berbère, dans des langues aussi diverses que les
langues grecques, sémitiques et latines. Ainsi, sans citer des mots aussi
répandus que: « ma»: mère - ou « mouTe » : mort , nous trouvons des
vocables comme: 1-semme ce mot signifie en langue berbère le nom.
Nous le trouvons avec le même sens dans la langue grecque sous le mot "semma"
(qui a donné le mot sémantique en français) et, sous le vocable de
«A-semmou » ou « achemou », dans les langues sémitiques. Louya : ce mot
signifie en berbère paroles, discours. Il se retrouve avec le même sens dans le mot grec "logos" et dans le terme
arabe "lougha".
A-seguemme
signifie en berbère le nombre, ou partie de..., ou fraction de...
Ce mot se retrouve, dans la langue latine, sous le vocable "segma", signifiant
segment et, en langue arabe, sous le mot "mesegueme" qui veut dire
'ordonné'.
Ces quelques exemples, qu'il est possible de multiplier,
suffisent à démontrer que la langue berbère n'est pas étrangère à la formation
des langues du Moyen-Orient, et du Bassin Méditerranéen d'où sont issues les
plus belles civilisations humaines.
Cette langue-mère se serait diluée peu à peu, au cours
des siècles, jusqu'à disparaître des langues modernes. Elle est restée à peu
près intacte chez les divers peuples berbères du Nord de l'Afrique, dont elle
constitue l'ethnie.
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REPARTITION DES BERBERES SELON HERODOTE
|
Les groupements berbères se sont diversifiés, dès les premiers
temps, et ont pris la forme de vie, imposée par la nature des régions qu'ils ont
occupées. Le grand historien grec Hérodote (qui a vécu entre 480 et 423 avant
Jésus-Christ, c'est-à-dire mille ans avant la naissance du Prophète Mohammed)
parlant des Berbères, qu'il
appelle Libyens, écrit : La Libye
renferme beaucoup de nations différentes... Voici l'ordre dans lequel on trouve
les peuples de la Libye:
A
commencer depuis l’Egypte : les premiers qu'on rencontre sont les
Adyrmachides... Les Giligames touchent aux Adyrmachides... Immédiatement après
Les Giligames, on trouve les Asbytes, du côté du couchant ; ils habitent le pays
au dessus de Cyrène, mais ils ne s’etendent pas jusqu'à la mer... Les côtes
maritimes sont occupées par les Cyrénéens... Les Auschises sont à
l'occident des Asbytes, auxquels ils confinent ; ils habitent au dessus de Barce
et s'étendent jusqu'à la mer près des Evesperides. Les Cabales (d'où vient le
mot Kabyles) demeurent vers le milieu du pays des Auschises. Le pays des
Auschises est borné à l'ouest par celui des Nasamons. Au-dessus de ces peuples,
vers le midi, dans un pays rempli de bêtes féroces, sont les Garamantes. Ils ont
pour voisins les Macés... Ceux-ci sont à l'ouest et le long de la mer … Les
Gindanes touchent aux Macés… Les Lotophages habitent le rivage de la mer qui est
devant le pays des Gindames... ; ils
confinent le long de la mer aux Machyles... Immédiatement après les Machyles, on
trouve les Auséens…. ; au-dessus, en avançant dans le milieu des terres, on
rencontre la Libye sauvage au-delà de laquelle est une élévation sablonneuse qui
s'étend, depuis Thèbes en Egypte, jusqu'aux Colonnes d'Hercule (Gibraltar). On
trouve dans ce pays sablonneux... les Ammoniens... , après les Ammoniens... on
rencontre une colline de sel avec de l'eau et des habitants aux environs... Le
mont Atlas touche à cette colline... Les habitants de ce pays... se nomment
Atlantes... à l'est du fleuve Triton. Les Libyens laboureurs touchent aux
Auséens, ils ont des maisons et se nomment Maxyes3 . Les Libyens
maxyes touchent aux Libyens Zauèces4
- les Gyzantes habitent immédiatement après les Zauèces... Tels sont les
peuples de Libye.
Toutes ces
nations berbères seront appelées plus tard, par les Romains, Numides et
Mauritaniciens. Leurs descendants actuels sont les Kabyles de l'Algérie et les
Berbères marocains.
Seuls de tous ces
peuples berbères, les Egyptiens, favorisés par la vallée du Nil, ont pu former
une unité nationale. Les autres groupements ont conservé jalousement leur
liberté et sont restés indépendants les uns des autres. Ce manque de cohésion
sera plus tard la cause de leur perte et de leur ruine.
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EMPRUNTS GRECS AUX BERBERES
|
Quoi qu'il en soit, ces premiers groupements berbères
ont vécu en société bien organisée et policée, suivant de près l'évolution
égyptienne. Il ne reste aucun vestige de ces temps anciens. Un jour, peut-être,
des fouilles très profondes ramèneront des documents qui nous éclaireront sur la
vie de ces groupements. Il est pourtant des faits qui peuvent nous fixer sur
l'état d'esprit et le mode de vie de ces populations. Hérodote, parlant de la
société grecque, écrit :
Les Grecs ont emprunté des Libyennes l'habillement et l'égide
<bouclier> des statues de Minerve, excepté que l'habit des Libyennes est
de peau et que les franges de leurs égides ne sont pas des serpents, mais des
bandes de cuir. Le reste de l'habillement est le même. Le nom de ce vêtement
prouve que l'habit des statues de Minerve vient de Libye. Les femmes de ce pays
portent, en effet, par dessus leurs habits, des peaux de chèvre, sans poils,
garnies de franges et teintes en rouge. Les Grecs ont pris leurs égides de ces
vêtements de peau de chèvre. Je crois aussi que les cris perçants qu'on entend
dans les temples de cette déesse tirent leur origine de ce pays. C'est, en
effet, un usage constant parmi les Libyennes et elles sont acquittent avec
grâce. C 'est aussi des Libyens que les Grecs ont appris à atteler quatre
chevaux à leurs chars.
Dans un autre chapitre, parlant des
Libyens nomades, il déclare :
Tout le pays, qui s'étend depuis l'Egypte jusqu'au lac Tritones,
est habité par des Libyens nomades qui vivent de chair et de lait. Ils ne
mangent point de vache, pas plus que les Egyptiens et ne se nourrissent point de
porc. Les femmes de Cyrène ne se croient pas permises non plus de manger de la
vache, par respect pour la déesse Isis, qu'on adore en Egypte. Elles jeûnent même et célèbrent des fêtes
solennelles on son honneur. Les femmes de Barcé, non seulement ne mangent point
de vache, mais elles s'abstiennent encore de manger de la chair de porc.
Ces groupements berbères étaient organisés en petits
états, parfois des Cités-états ou des petits-royaumes indépendants. Il est à peu
près certain que les royaumes maritimes berbères ont eu une civilisation et une
activité sociale, économique et politique très grandes, contemporaines des
civilisations "minoenne" et "mycénienne". Plus tard, ils entretinrent des
contacts et des relations commerciales suivis avec les Phéniciens (auxquels ils
ont concédé des comptoirs pour favoriser leurs échanges : Lixus, Utique,
Carthage), de même avec les Grecs et les Romains.
L'ORIGINE DU
PEUPLE BERBERE ET DE SA LANGUE
LES ROMAINS DETRUISENT LES BERRERES
|
Les malheurs de ces peuples berbères commencèrent après la
destruction de Carthage par les Romains. Ces derniers, par la suite occupèrent
l'Egypte, puis, après la prise du roi Jugurtha (ils eurent ce roi berbère par
trahison) s'emparèrent de l'Afrique du Nord. Les Romains incendièrent,
pillèrent, détruisirent et rasèrent les villes des Berbères. En Egypte, ils
brûlèrent la bibliothèque d'Alexandrie qui renfermait des trésors
intellectuels.
Une partie du
peuple berbère se retira dans les montagnes, se replia sur elle-même, s'enkysta.
C'est ainsi que disparut leur écriture et que, jusqu'à nos jours, elle est
demeurée inexistante. Ceux qui ont succédé aux Romains n'ont rien fait pour le
restaurer.
Les Vandales, qui remplacèrent les Romains
au Ve siècle après J-C, n'ont pas favorisé la culture berbère. Bien
au contraire, comme l'écrit
le général Bremond dans son livre Berbères et Arabes : Les Vandales condamnaient à mort tout indigène convaincu
de savoir lire et écrire, fût-ce simplement de savoir signer de son nom.
|
LE
ROYAUME BERBERE DE DJEDAR
|
En 534 après J-C. les Byzantins chassèrent
les Vandales et les remplacèrent. Les Berbères étaient sur le point de
reprendre leur culture.
Rober et Marianne Cornevin, dans
leur Histoire de l'Afrique nous apprennent : à la même époque (V et
VII siècles), les Berbères de l'actuelle Oranie avaient fondé un royaume,
malheureusement très mal connu, appelé
"royaume des Djedar", du nom de la région de la Haute Mina au sud-ouest de
Tiaret, où se dressent treize monuments funéraires en forme de pyramides dont
l'un atteint quarante cinq mètres de haut. La dynastie des Djedar était berbère
et chrétienne, et étendait, semble t-il, sa souveraineté depuis la Moulouya
jusqu' à l’Aurès.
Malheureusement, cela ne durera pas, car en 840 après
J-C, les Arabes déferlèrent sur l'Afrique pour imposer leur religion. A ce
sujet, ouvrons une parenthèse pour parler des religions en Afrique du
Nord.
|
LES RELIGIONS
BERBERES |
Depuis
les temps les plus reculés, les peuples berbères vouaient un culte aux forces de
la nature. Ils avaient divinisé le ciel, le soleil, la lune, les plantes et les
animaux. Cette croyance en plusieurs dieux (polythéiste) était soutenue par une
morale, d'une extrême sagesse, dite "Doctrine de Ptahotep".
Vers 2700
avant J-C et 370 avant Mohammed, apparut, pour la première fois, une croyance en
un Dieu unique, fondée par l'Hébreu Abraham. Cette religion fut adoptée en
Egypte par les familles juives qui étaient groupées en tribus, Au moment de
"l'Exode", certaines de ces tribus, au lieu de se rendre en Palestine, allèrent
vers la partie occidentale de l'Afrique du Nord et gagnèrent à leur croyance de
nombreuses populations berbères.
L'avènement de Jésus-Christ (Aissa) fit connaître une
nouvelle croyance en un Dieu unique. Cette religion fit de nombreux adeptes
parmi les populations berbères du Nord Occidental de l'Afrique. (De nombreux
martyrs chrétiens berbères périrent dans les arènes de Rome). Le Christianisme
se développa rapidement parmi les populations berbères, prit un grand essor et
dura jusqu'à l'arrivée des Arabes en 640 après J-C.
Les Arabes, après s'être emparés facilement de l'Egypte,
déferlèrent vers l'ouest. Mais là, ils se heurtèrent à une opposition farouche.
La résistance de Koceilah et celle de la Kahena restent célèbres et dignes
d'admiration.
Le pays aux mains des Arabes, les Berbères durent
s'islamiser et adopter la langue des envahisseurs. La culture berbère disparut
et fut complètement oubliée par les générations qui suivirent, même quand elles
formèrent des dynasties : les Almoravides et les Almahades.
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LA LANGUE
ARABO-BERBERE |
De nos
jours, les Egyptiens, les Cyrénéens et les Tunisiens sont presque complètement
arabisés. Il n'en est pas de même pour les Algériens et les Marocains. En
Algérie et au Maroc, la population musulmane est composée de Berbères purs et
d'Arabo-Berbères. Ces derniers habitent généralement les villes. Ils parlent une
langue, "l'arabe parlé", constituée par un mélange de mots arabes berbérisés et
de mots berbères arabisés. Un très petit nombre de ces Arabo-Berbères
comprennent et écrivent la véritable langue arabe.
La langue berbère est encore bien vivante. Elle est le
langage de ce vieux peuple berbère qui s'est cantonné dans ses montagnes, en
conservant sa langue, ses coutumes millénaires et son folklore.
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DES
BERBERES DE GENIE... |
Ce peuple dont les ancêtres ont bâti les pyramides et qui, tout au
long des siècles, à travers toutes les civilisations qui se sont manifestées au
Nord de l'Afrique. a donné à l'humanité des chefs militaires de génie,
comme Hannibal, Juqurtha, Tarik ;
des philosophes éminents comme Tertullien, Plotin, Saint Augustin,
Iben Khaldoun, et, de nos jours, des techniciens de la valeur de Bou-Akouir des
poètes comme Mohand O'Mehind ;
des écrivains tels que Jean Amrouche, Ferahoun,
Sahili, Amar Naroun, Lamek,
Boussaoub ; des compositeurs comme Taweus Amrouche, Azzam,
Mouloudji ; ce peuple ne peut demeurer
un peuple mineur. Il faut qu'il reprenne ses
destinées culturelles, développe sa
civilisation et reconstitue sa
grammaire. Pour cela, il doit sortir de sa stagnation, retrouver son écriture
moyen d'expression indispensable, car, comme l'écrit M. Eugêne Guernier :
Tout peuple qui ne possède pas de langue
écrite ne peut participer que de très loin à la course universelle de l'esprit
humain.
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GRAMMAIRES
BERBERES |
De nombreuses publications et essais
grammaticaux ont été élaborés par des berbèrologues éminents. Ils ont accompli
un travail considérable, de recherche et de synthèse, qui force l'admiration.
Ces diverses grammaires se sont avérées trop compliquées, très difficilement
intelligibles et manquent de clarté. Ces travaux ont abouti à donner le visage
d'une langue berbère faussement apparentée à la langue arabe.
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RACINES COMMUNES AU GREC ET AU BERBERE
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La langue berbère est une langue originale
: elle ne peut s'apparenter qu'à la langue grecque. Elles sont de même souche.
Ce sont les deux seules langues possédant des articles analogues: O – A - To -
Ta - communes. Ainsi "lumière", en langue grecque se dit "phaus" ; en berbère :
"phate" (ta). De même, le mot "thalasso", en langue grecque, signifie "océan" en
langue berbère, le mot "tala" signifie "source".
Le mot "amokrane", qui signifie "long", "grand", a la même racine que "makros"
En grec de même signification. Nous pouvons ainsi multiplier les exemples.
Il n'est tout de même pas inutile de rappeler que la
négation (ne... pas) est la même
dans les deux langues (ou ... ara). Pour toutes ces raisons, la grammaire que nous
présentons est différente de toutes celles qui ont paru à ce jour.
Il était possible d'utiliser, comme caractère
d'écriture, les lettres de l'alphabet grec ou de prendre un alphabet en "ti
finar" que M. Khelifati, ce savant berbériste, a constitué d'une façon complète.
Cependant, il nous a semblé que, tenant compte de l'époque où nous vivons,
il nous fallait une écriture simple, pratique et moderne.
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UN
CHOIX : LA TRANSCRIPTION LATINE
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Nous avons donc choisi les lettres
de l'alphabet latin. En effet, actuellement, les langues (les sémitiques et les
chinoises exceptées) de tous les peuples évolués du globe s'écrivent an
caractères latins. Nous avons tout de même ajouté certaines lettres grecques
pour exprimer certains phonèmes inexistants dans la langue latine. Nous avons
également modifié la phonétique de certaines lettres latines.
Dans un but de simplification, nous n'avons pas cru
nécessaire d'utiliser des signes d'accentuation. Dans le cas où les voyelles
doivent être prononcées sur un ton particulier, nous le précisons par l'emploi
d'une diphtongue. Ainsi : euleine pour eulène. Nous n'avons pas voulu attacher
d'importance à la différence de prononciation d'une lettre par les Berbères de
régions diverses. Ainsi, prononcer le mot porte : ta pourte ou : ta
bourte ou : ta gourte ou : ta wourte, ne sont que des différences d'accentuation qui ne
modifient nullement le sens du mot.
Enfin, dans
un but de compréhension et de divulgation, chaque page écrite en berbère est
traduite simultanément en langue française sur la page concomitante.
Cette
grammaire n'est évidemment pas parfaite, mais il faut espérer qu'elle sera un
point de départ et qu'elle contribuera à l'épanouissement de la culture
berbère. C'est mon vœu le plus
cher.
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BIBLI
OGRAPHIE |
NOTES |
-André Aubert , Histoire. L’Orient et la
Grece
- General Bremond, Berbères et
Arabes
- E.Cavaignac, Chronologie de
l’Histoire mondiale
-Marcel Cohen, L’Ecriture
-R. et M. Cornevin, Histoire de
l’Afrique
-A. De Buck, Grammaire du moyen
Egyptien
- J. Despois, Afrique du Nord
-Eugene Guernier, l’Apport de l’Afrique à
la pensée humaine
-A. Hanoteau et A. Le Tourneux, La
kabylie et lres coutumes Kabyles
-Horodote, Histoire
-M. J. Herskovits , L’Afrique et les
Africains
-Adolphe Erman, L’Egypte des
Pharaons
-Henri Lhote, La découverte des fresques
du Tassili
-La Rousse, Dictionnaire
encyclopédique
-A. Naroun et Marechal, A. Juin, Histoire
Parallele. La France en Algerie
-G. Picard, Le monde de carthage
-J. Pirenne, Histoire de la Ccivilisation
et de l’Egypte ancienne
- Sallustre, Jugartha.
-Edward-Westermarck, Survivances païennes
dans la civilisation Mahometane
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1- « Tissine y ta seguemte u
meslaï Beurbrieune » - « connaissance et synthaxe du language des Berberes »
par said Hanouz, Librairie Klincksieck, Paris 1968. Dedicace de Said Hanouz enn
tete de son opuvrage : « je dedie cette frammaire :
- à
la memoire de mon pere, Si Aomeur O’Aenouz, et de ma mere, Sahara
Ai-Te-Hamrite ;
- à
mes freres : Abdenour et Lahcen, afin de leur rappeler la langue de leus
anceytres ;
- à
mes enfants : Lucide et Daniel, afin de les initier à la langue de leur
pére ;
- à
mon epouse : Irmine, pour sa precieuse collaboration ;
- à
Anne-Marie Chabry, en souvenir du temps passé ;
- à
tous les berberes, afin qu ils se retrouvent autour de leur langue ;
- à
la France, pays de liberté et de haute culture.
2- Maxyes = Mazigh? (NDLR)
3- Zauèces = Zaïn? ( NDLR)
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